Maurice n’aurait pas dû s’aventurer dans la forêt. Mais ce jeudi-là, le parfum de la truffe était trop tentant… L’imprudent ! Le voilà emporté et enfermé à double tour dans la tanière du loup. L’animal se précipite alors vers le téléphone : « Allô ! Maman ? C’est Lucas. Ça y est, j’ai attrapé le cochon. Non, il n’est pas très gros, mais d’ici dimanche prochain je l’aurai engraissé, ne t’inquiète pas. Vous pouvez tous venir. Oui, oui, même la petite Chloé. Oui, bien sûr, les grands-parents aussi. » Puis il raccroche. « Viens manger ta pâtée », ordonne-t-il à Maurice. Le petit cochon décide de réagir. « Euh, M’sieur le Loup, permettez que je cuisine un vrai petit repas. Je suis allergique aux pâtées. » « A ta guise », répond Lucas. « Mais n’oublie pas : tu dois grossir ! » Alléché par la délicieuse odeur de pâtes aux truffes, le loup s’attable avec Maurice. « Ma parole, je n’ai jamais rien mangé d’aussi bon », dit-il. « Comment t’appelles-tu, petit cochon cuisinier ? » « Maurice. » « Mmmm. Moi, c’est Lucas. Merci pour ce repas. Allons dormir. » Maurice a du mal à trouver le sommeil. Que faire pour demain ? « Ce Lucas semble apprécier les bonnes choses de la vie. Eh bien, je vais lui en mettre plein la vue ! »